Jane Eyre Charlotte Bronte

Jane Eyre est un livre écrit par Charlotte Brontë. Dans l’Angleterre du XIXème siècle, on découvre une jeune enfant et orpheline, des deux parents, du nom de Jane Eyre. Nous allons la suivre dans ses épreuves de vie, dans ses décisions jusqu’à son état de jeune femme.

Jane Eyreet si on en discutait ?

La psychologie du personnage, Jane Eyre

Pour nos chers lecteurs français ou peut-être pour se moquer des français, Charlotte Brontë émet une spécification concernant la prononciation du nom du personnage principal : Jane Eyre. En effet, la pupille française de Mr. Rochester, Adèle Varens, tente de prononcer le nom de sa gouvernante par « Jane Air ». Dès à présent, nous pouvons discuter du personnage sans avoir à se demander comment le prononcer.

A 10 ans, Jane Eyre était-elle portée sur les contes de fées ?

Jane Eyre est clairement un personnage en manque de repères dans sa vie. Orpheline des deux parents, elle se retrouve chez sa tante et ses cousins qui ne l’apprécient guère et le lui font comprendre et vivre. Malgré cela, la jeune enfant de 10 ans arrive à trouver quelques chemins pour l’orienter, comprendre et apaiser quelques frayeurs à travers la lecture.

Elle cite tout d’abord : l’histoire de Rome de Goldsmith, qui lui permet de comprendre que son cousin John Reed n’est qu’un méchant, un assassin, un empereur romain comme Néron ou Caligula. Nous comprenons qu’elle a opté pour la voie du bien et que son cousin a choisi celle du mal.

Elle cite ensuite : le Voyage de Gulliver et non Les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift. Elle y explique que les contes de fées ne sont pas pour elle. Alors qu’à cet âge, ils sont censés réjouir un enfant, lui donner de la matière facile afin de comprendre le monde, à choisir entre le bien du mal et calmer ses angoisses de l’avenir. Non, cet univers l’a quitté depuis bien longtemps car elle ne trouve en ces elfes aucun secours. Pour traduire, ces contes ne sont pas adaptés à ce qu’elle vit sur l’instant. C’est dans le Voyage de Gulliver, qu’elle trouvera la lecture qu’il lui conviendra afin de trouver une issue de secours à sa vie dure et triste chez sa tante au château de Gateshead. En effet, ces voyages, cette nature, ces lointains pays la fascinent. Cependant, après la punition qu’elle subit, cet enfermement, cette maltraitance physique et morale lui donnèrent un autre goût lorsqu’elle ré-ouvrit le livre. Tout lui sembla sombre et nu, Gulliver était désespéré. Là ce livre n’était plus ce qu’elle attendait. Son environnement à Jane avait changé, un traumatisme s’était emparé d’elle et elle était passée à un niveau supérieur dans sa vie. Elle ne trouvait plus en Gulliver, la liberté.

De ses 18 ans à 21 ans : comment va-t-elle vaincre ses angoisses ?

A ses 18 ans, Jane Eyre décide de partir. Elle n’a pas le choix car Miss Temple, celle qui fut son institutrice dans ce pensionnat de jeunes filles et qui fut son amie lorsqu’elle devint elle aussi maîtresse, a quitté Lowood pour se marier. Jane Eyre perd son repère et commence à angoisser de l’avenir. Que va-t-elle faire ? Personne ne peut dorénavant l’aiguiller. Alors, elle va faire comme Gulliver, elle va partir à l’aventure, faire un voyage vers l’inconnu. Elle poste une annonce et est retenue comme gouvernante à Thornfield, où elle enseignera pour Adèle, la pupille de Mr. Rochester.

A ce stade, Jane Eyre sait qu’elle veut choisir le bien mais elle est extrêmement méfiante de l’environnement qui l’entoure. Elle a surement appris chez sa tante, puis dans le pensionnat qu’il valait mieux parfois parler peu mais parler bien, et obtenir ainsi des récompenses gratifiantes.

Cette méfiance est décuplée quand il s’agit de se confronter à l’amour. En effet, Jane Eyre n’a pratiquement rien connu de la vie si ce n’est deux endroits. L’amour est par définition un lieu inquiétant, qui selon ses lectures ne peut être bénéfique que sur 6 mois, avant que l’amour ne s’éteigne. Ne serait-ce pas dangereux pour elle d’y mettre les pieds ? Cela vaut-il le coup ? Après tout, elle n’a jamais eu de modèles qui lui expliquèrent ceci et elle n’a ni ressenti des sensations fortes pour un homme. Ses parents n’étaient-ils pas mort dès son jeune âge ? Son oncle n’était-il pas décédé ? Le pensionnat n’était-il pas fait que de filles ? Et son amie ne lui avait-elle pas été enlevée par un homme ?

Ses sentiments grandiront progressivement pour Mr. Edouard Rochester, bien qu’au début elle n’en soit pas certaine de leurs significations. Dès que le maître des lieux tente de s’approcher d’elle, n’essaye-t-elle pas de fuir en permanence et de renoncer à ce qu’elle ressent pour se protéger ? Elle en devient limite exécrable par ses courtes réponses, son besoin de le repousser en trouvant mille excuses, comme si finalement elle ne voulait pas de lui réellement. Alors que n’importe quel homme aurait abandonné, l’orgueilleux Mr. Rochester ne cesse de la poursuivre et de ne pas perdre cette guerre de l’amour.

Dès qu’elle cédera à cet amour, elle s’apercevra surement que ses livres disaient vrais. Elle a été trompée, il était déjà marié. Pourtant, elle reviendra à lui plus d’un an après ce mariage avorté.

Elle aime aider ceux qui sont en position de faiblesse : les filles du pensionnat, Adèle, la jeune pupille délaissée et ne parlant pas vraiment anglais, les filles d’ouvriers à l’école où elle enseigne, son cousin Saint-John et son envie d’apprendre l’hindoustani et enfin Mr. Rochester, devenu aveugle et infirme d’une main.

Elle se laisse guider par l’autorité bienveillante. Ainsi, elle écoute son amie, Miss Temple, durant son enfance et adolescence, Mr. Rochester dans sa vie de jeune adulte et légèrement Saint-John, dans une probable vie future. Elle a besoin d’être guidée afin de trouver un équilibre : elle exécute et génère la satisfaction de ses supérieurs, qui quant à eux ordonnent et veillent à son bien-être et son évolution.

Finalement

Finalement, ne trouve-t-elle pas, à l’âge de jeune femme, la solution à ses inquiétudes, à ses angoisses ? Une relation enfant-parents ? Une relation bienveillante ? Une relation familiale ?

Quand et où le lire ?

A la campagne, près d’une ferme ou lors d’un pique-nique dans une forêt.

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