Petites reines est un livre écrit par Jimmy Lévy. Deux petites reines, l’une est une jeune fille (adolescente) et l’autre une vieille femme. Elles sont opposées en tout : leur zone géographique (Afrique vs Etats-Unis), leur âge (jeunesse vs vieillesse), le déroulement de leur histoire (années 50 vs 2001). Pourtant, on arrive à noter des points communs : elles sont toutes les deux la petite reine de quelqu’un.
Petites reines est paru le 24 août 2017 aux Editions Cherche-midi pour la rentrée littéraire 2017.
Mon avis sur Petites reines – Note 4/5
On découvre l’évolution de deux femmes provenant de deux mondes différents et de deux époques presque opposées. Pour l’une, on s’attarde sur la royauté d’une adolescente d’un clan en Afrique et pour l’autre, sur la domination pécuniaire d’une vielle femme en Californie. Au final, elles sont presque pareilles, elles vivent leur solitude au quotidien pour s’acharner à survivre.
Deux femmes
Différentes mais…
Tout les sépare au commencement du livre : le continent, leur âge, leur mode de vie, leur sécurité. En effet, on retrouve notre petite reine d’Afrique, qui vit dans une tribu aux conditions ancestrales. Ses chances de survie sont minimes et elle doit s’adapter à cela. Elle ne pense qu’à cela dès son enfance, dès qu’elle prend conscience que son corps va changer. Comment ? Par l’arrivée des formes d’une jeune fille. Ses seins, ses menstruations, tout cela fera d’elle une jeune fille prête à enfanter. Elle connaît les conséquences du sexe de l’enfant. Ses parents en ont subi les tourments dès la naissance de cette fille des nuages. Elle ne connaîtra jamais sa mère et son père. Les méthodes de sa tribu sont brutales, violentes et terriblement éloignées de ce que vit notre vieille californienne. Notre petite reine africaine tente de survivre en imaginant des stratagèmes. On va la voir grandir et se buter à rester en vie des années 50 jusqu’en 2001, où elle croise la queenie de Californie.
Cette vieille dame est le contraire de notre petite reine. Elle en a marre de la vie, elle ne veut pas survivre. A quoi bon ? Elle a réussi à survivre plus jeune en trouvant un « bon mariage » richissime, elle qui venait des pauvres quartiers. Elle n’a pas eu une vie agréable tout comme notre petite reine africaine. Elle était différente de la sienne. Cette queenie, tout ce qu’elle désire c’est oublier son passé, oublier qui elle est, car pour elle être inconsciente c’est le summum de la béatitude, du bonheur. Elle ne mettra pas fin à ses jours, enfin pas directement, inconsciemment. Et c’est à cet instant que l’on retrouvera notre petite reine d’Afrique qui aura bien vieilli et qui s’interrogera aussi sur son existence…
De vice
Pour l’une, on ne voit parler que de sexe, de pulsions sexuelles, des envies des hommes et de leur contenance. C’est une adolescente, son corps évolue. Elle aussi a des envies et elle les accomplie avec ceux qu’elle désire. Elle essaiera d’en avoir la maîtrise même lorsqu’elle se retrouvera prisonnière.
Pour l’autre, c’est l’argent. La queenie ne parle que de ça, de comment on achète les gens, de comment cela rend les gens et à quel niveau on peut aller en les moyennant. Elle n’a personne autour d’elle à part deux employés. Elle a un sale caractère qui a pu se développer avec cet excès pécunnier et de la méfiance que cela incombe. Tout comme notre petite reine, elle est face à une solitude du début de sa vie jusqu’à la fin.
Quand et où le lire ?
Au chaud, dans son lit avec une tablette de chocolat et une tisane.
Pour retrouver la photo, c’est sur Un Livre, Un Café