Respire est un livre écrit par Aurélie Juliette. Juliette est une parisienne au rythme effrénée qui ne rêve que d’une chose : savoir ce qu’elle veut réellement dans la vie. Il est si compliqué d’apprendre à se découvrir. Peut-être par peur de savoir qui l’on est réellement, d’affronter une réalité à laquelle nous ne sommes pas préparés. Toutefois, Juliette part en vacances, seule. Il semble que c’est le nouveau luxe des femmes de notre siècle. Prendre du temps pour soi, pour mieux s’écouter. Pendant 14 jours, nous allons partager son quotidien tout en se laissant bercer par le rythme marin.
Respire est paru le 20 juin 2017 aux Editions Edilivre
Mon avis sur Respire – Note 5/5
On part en direction de l’Espagne, où Juliette apprend à se (re)découvrir. Elle est déroutée par la pression de cette société. Elle s’octroie ce luxe de partir seule en vacances. Finalement, se retrouver seule face à la mer n’est-il pas le plus grand bonheur à son introversion ?
La liberté de se découvrir
Tout est éphémère
On ne sait pas qui est Juliette, d’où est-ce qu’elle vient, pourquoi elle a eu cette réflexion de partir seule. Cependant, on apprend à la découvrir sur une période, un instant T. Ce sont des instants éphémères que nous allons vivre avec elle, tout comme la technologie, tout comme cette société qui passe à une vitesse incroyable. On fige un moment dans son rythme agité, on prend le temps d’observer et de comprendre l’effet de la nature sur soi.
Voilà ce qu’on apprend avec Juliette, c’est de se poser un moment et d’écouter son corps et le paysage qui nous entoure.
Une introspection approfondie
Tout au long du livre, Juliette s’interroge sur ce qui l’entoure, sur des souvenirs passés et sur ce qu’elle désire réellement à cet instant précis. Elle se questionne par exemple sur cette pression que la société nous met dès notre plus jeune âge : à nous chasser sur ce que l’on souhaite faire plus tard dans la vie. Cette parisienne de 26 ans, presque 27 ans s’étouffe (non pas que dû à la pollution) de cet environnement, qui lui tire un caractère si désagréable. Elle a besoin de respirer, de sortir de ce cocon parisien, qui lui est cher, pour mieux se découvrir.
Au fur et à mesure du livre, on note des moments de vie qui nous sont connus ; comme ces instants de repos, de force face à notre peur, de sentiments amoureux, de besoin de l’autre et de solitude désirée (ou non). Elle inscrit toutes ce sensations, qui lui parcourent dans le corps et dans le moral. Elle décrit ce qui lui semble merveilleux à ses yeux : la mer.
Contemplatif mais dynamique
Respire est un livre contemplatif mais dynamique. Certains passages nous bloquent dans le temps, pour mieux apprécier la peinture du paysage qui s’offre à Juliette. Elle va s’attarder parfois sur cette sensation de l’eau de mer sur sa peau, sur cette quiétude en prenant son café dans un bar typique espagnol, sur ce regard porté à ces beaux espagnols… Ces descriptions sont courtes mais précieuses. On vit à travers elle ces instants de bonheur.
Elle prend le temps de les apprécier. D’ailleurs, son récit nous rappelle cette citation de Françoise Sagan :
« Mon passe-temps favori, c’est laisser passer le temps, avoir du temps, prendre son temps, perdre son temps, vivre à contretemps. »
Les millennials et leur place dans la société – un questionnement
Pourquoi est-ce si dur de se retrouver face à soi-même lorsqu’on est entouré en permanence de personnes physiques ou via l’Internet. Juliette creuse ce sujet qui lui tient à coeur, car elle même abhorre la solitude, ce manque d’interactions virtuelles ou physiques. Finalement, elle nous illustre qu’après l’avoir domptée, on ne peut se résoudre à la quitter ou à l’oublier.
Un réel travail sur cette perspective lorsque l’on sait que cette génération de millennials, cette Génération Y s’interroge davantage sur leur place dans la société, sur ce qui est bien de faire ou non et surtout comment se décrocher du modèle de vie parental qui ne peut s’adapter à cette évolution de la société.
Quand et où le lire ?
A lire idéalement pendant l’été au bord de la plage, sur une terrasse de café seul(e). Ou tout au long de l’année pour se remémorer ses vacances, cette chaleur qui nous embrasse.
Pour retrouver la photo, c’est sur Un Livre, Un Café