En sortant du Petit Trianon, un des chemins permet d’obtenir une vue pittoresque sur trois monuments chers à Marie-Antoinette : Le Petit Trianon, le Temple de l’Amour et le Hameau de la reine.
Découvrez le Hameau de la reine à travers la visite digitale de ce monument, l’architecture, la vie dans cet endroit cher à Marie-Antoinette et bien entendu l’histoire !
Choisissez d’aller directement sur l’une de ces parties :
– L’inspiration du hameau de la reine : théâtre et
– La vie au village : la composition du hameau…
– … La vie dans le hameau
L’inspiration du hameau de la reine
Le théâtre : sa passion
Le théâtre était l’une des passions de Marie-Antoinette et elle s’extasiait à interpréter des rôles de jeune femme du peuple. Les amours des jeunes bergers ou fermiers étaient à la mode et ils semblaient plus « beaux » que ce des rois et des reines.
Il est important de préciser que Marie-Antoinette n’aura pas joué de pièces de théâtre dans le hameau.
En créant le hameau de la reine, on est passé de la fiction à la réalité. Les décors étaient champêtres.
Ce style champêtre était à la mode et commença à se propager au siècle de Marie-Antoinette. L’inspiration de la reine et de Richard Mique se trouvera, ainsi, à travers différentes personnes et différents endroits.
Les influences : son entourage et l’architecture
C’est au sein de son entourage que Marie-Antoinette trouvera l’influence champêtre. On peut, ainsi, citer le prince de Condé ou la princesse de Lamballe.
Ce retour à la nature devint presque une nécessité. En effet, Marie-Antoinette voulait inculquer à ses enfants cette simplicité, ce contact avec les animaux… De surcroît, la reine lisait Rousseau, qui prêchait la bonne parole du retour à la nature.
Richard Mique ira découvrir des endroits où des hameaux existaient déjà, tels que celui de Chantilly (prince de Condé) ou la chaumière aux coquillages dans le domaine de Rambouillet (princesse de Lamballe).
Ainsi en 1783, Marie-Antoinette demande à son architecte Richard Mique d’étendre son jardin vers le nord. Les travaux du hameau de la reine débuteront à l’été 1783 et se termineront en 1786.
La vie au village : la composition du hameau…
C’est un village normand que l’on y retrouve avec ses différentes fonctions : maison de la reine, laiterie de préparation, laiterie de propreté (là où Marie-Antoinette y dégustait le lait), billard, boudoir, réchauffoir, pêcherie…
Un certain nombre de logements ont disparu et laissant parfois un vide entre les bâtiments. Ce village ne possède pas de fondations au sous-sol et les matériaux utilisés n’étaient pas destinés à perdurer. Il est à noter que le taux d’humidité était important. Dans la maison de la reine, on pouvait atteindre plus de 70 à 90% de taux d’humidité.
Chacune des maisons possédait, parfois, un style différent. Il ne s’agissait en rien de séparer les logements de la noblesse de ceux du peuple. L’objectif était de diversifier le décor et d’embellir ce village.
Certains toits seront fabriqués à partir de chaume, où des mottes de terre et d’herbe y sont déposés afin d’éviter que le toit ne s’envole. Les murs sont parfois faits de réels bois et parfois ils ont été peints.
On notera qu’aucune église n’a été construite, toutefois non loin on pouvait voir le clocher d’une église permettant, ainsi, d’avoir la sensation d’être dans un réel village.
Une ferme et des fermiers étaient présents. Ils cultivaient les légumes et entretenaient les animaux.
Il est dit que lorsqu’une poule pondait ses oeufs, le fermier ou la fermière les nettoyait et les re-disposait au même endroit afin que la famille royale puisse les trouver.
La tour Marlborough, située au niveau du lac artificiel et à côté de la laiterie de propreté, possède un curieux nom. Cela provient d’une chanson populaire qui mettait en exergue ce Marlborough.
… La vie dans le hameau
Dans le hameau de la reine, Marie-Antoinette profitait de la nature, d’instruire ses enfants et de recevoir ses amis. Jamais elle n’y dormit. Cet endroit fut uniquement pour y réceptionner des proches et pour s’y promener.
La surprise pour les invités
Les murs possédaient l’aspect d’être défraichis, vieillots mais ce fut pour ajouter une touche de réalité et surtout pour émerveiller les visiteurs.
En effet, il était à la mode de surprendre ses visiteurs et ses amis. En découvrant cet aspect mal-entretenu, les amis de Marie-Antoinette s’ébahissaient face à un intérieur noble : meublés avec les plus beaux matériaux, la différence de sol entre le rez-de-chaussée et l’étage (la noblesse était au premier étage)… Les codes qui semblaient ne pas être respectés à l’extérieur l’étaient fortement appliqués à l’intérieur.
La reine se plaisait à faire découvrir à ses amis la laiterie de propreté, où le frais y régnait et où l’on y dégustait du lait.
Il est dit que Marie-Antoinette adorait manger ses fraises avec de la crème.
Qui était invité ?
Le Petit Trianon et son domaine appartenaient à la reine Marie-Antoinette. Le roi Louis XVI le lui avait offert après la mort de son grand-père Louis XV. A partir de cet instant, elle décida de faire de ce coin son paradis, loin de la cour et de l’étiquette.
Les nobles qui souhaitaient y venir devaient être invités par la reine. Au hameau de la reine, les courtisans étaient en nombre plus réduits. Ce furent, souvent, les mêmes courtisans et dames qui y étaient invités, comme la princesse de Lamballe. Cela a déplu à un grand nombre de nobles à la cour de Versailles de ne pas recevoir d’invitations.
En effet, pour y être invité Marie-Antoinette donnait une invitation, sans cela il était interdit à un courtisan ou à une dame de se rendre en ce domaine.
Il en était de même pour le roi Louis XVI, qui était uniquement un invité en ce hameau. Il avait l’interdiction de s’y rendre si la reine ne le lui en autorisait pas, ce qui plu énormément à Marie-Antoinette.
Les messages depuis la tour Marlborough
Lorsqu’un invité arrivé ou qu’il fallait faire passer un message, il est dit qu’un messager envoyait et/ou recevait des signaux depuis Versailles.
Ainsi, la reine était au courant de qui pénétrait dans son domaine ou de ce qu’il fallait savoir depuis le château de Versailles.
Axel de Fersen y était-il invité ?
Cette partie est dédiée à ma propre opinion. Je pense que le comte de Fersen était invité au hameau, comme il l’a été au Petit Trianon ou au-dessus des appartements de la reine au château de Versailles.
Les deux amants entretenaient pendant plus d’une dizaine d’années un amour profond, sincère et une correspondance tendre et romantique.
Ainsi, il est dit que Axel de Fersen se rendait au boudoir (petite maison de la reine dans le hameau) pour y être reçu par Marie-Antoinette. L’objectif était d’être cachés des autres et de vivre pleinement leur amour (charnel).
Sources : visite du hameau de la reine, site du château de versailles