Les derniers jours des reines cafés

Les derniers jours des reines est un livre codirigé par Jean Christophe Buisson et Jean Sévillia. Il fait écho au livre Les derniers jours des rois, dirigé par Patrice Gueniffey. On y retrouve le portrait de 20 grandes souveraines à la fin de leur vie. Les auteurs illustrent la dernière place qu’elles occupaient réellement au sein de la cour de leur royaume à savoir : être une unique souveraine, être l’épouse d’un roi, être la mère de son fils régent et assoiffée de pouvoir… Ils dépeignent également les souffrances dans lesquelles elles sont mortes, c’est-à-dire soit de maladie, soit de torture, soit de meurtre, soit de décapitation, soit de suicide…

Paru le 1er octobre 2015 aux éditions Perrin.

Qu’en disent la presse & les lecteurs ?

Les critiques de la presse

  • Le Figaro s’est approché de Jean Sévillia pour l’interroger sur les femmes de pouvoir abordées dans Les derniers jours des reines. On peut y sentir un questionnement sur cette envie des français d’en savoir davantage sur les anciens rois mais aussi sur cette envie d’apprécier cette reine décapitée : Marie-Antoinette.
  • France TV Info applaudit le livre : « la limpidité du récit s’appuie sur des enquêtes puisées aux meilleures sources. »
  • L’Express confirme que c’est un bel ouvrage et que les amateurs d’Histoire y trouveront un grand plaisir à découvrir ces grandes femmes au destin parfois tragique.

Les critiques des lecteurs

  • Sur Goodreads, peu d’avis sont partagés. Cependant Les derniers jours des reines obtient une note de 3,5 étoiles sur 5, où les commentaires affirment une même remarque : cet ouvrage est intéressant. Les points négatifs soulevés sont la non-égalité de la qualité des chapitres due aux différents écrivains. Et les points positifs nommés sont ces « résumés » de ces 20 reines, ce qui permet de s’intéresser à toutes ces femmes de manière lointaine et de se forger un avis sur elles.
  • Sur Babelio, nous retrouvons la même émulation avec une note de 4/5. On note ce sentiment positif d’accès à cette culture et à cet « arbre généalogique » des reines. Les points négatifs sont très peu soulevés et celui qu’on pourra retenir est le manque de fil conducteur entre les chapitres.

Mon avis sur Les derniers jours des reines – Note 4/5

Il n’est pas nécessaire d’être un(e) passionné(e) d’histoire pour s’intéresser à ce livre car il offre à ses lecteurs un descriptif de la situation globale à l’époque de ces 20 reines. Ce descriptif est accessible et compréhensible, ce qui nous permet de nous immiscer rapidement dans chaque chapitre.

Les auteurs établissent une rétrospective du passé de ces reines et montrent en quoi elles ont modifié l’état dans lequel le royaume se trouvait. Ils soulignent comment chacune d’entre elles ont pu gérer le pouvoir à leur manière, pour certaines c’était la prise de pouvoir politique telle que la mère de Louis XIV, Anne d’Autriche. Ils s’interrogent sur ces femmes qui sont mortes de façons différentes mais qui ont su rester dignes de leur rang, de leur responsabilité de reine, c’est-à-dire à rester dignes face aux épreuves qui ont précédées leur mort et face à leur mort. Nous ne saurons que souligner la tête haute de Marie-Antoinette durant son procès et son long chemin de deux heures menant place de la Révolution (aujourd’hui Place Concorde).

Les derniers jours des reines feu de cheminée
Crédit photo : Auria.fr & Un Livre, Un Café

D’ailleurs, Marie-Antoinette (en flamme) illustre la première page de couverture. Ce n’est pas un hasard. Depuis un certain temps elle fascine davantage les français, qui l’ont abhorré plus de deux cents ans auparavant. Elle est également l’une des reines les plus connues de France pour de nombreuses raisons : sa mode, son féminisme, son évolution de petite-fille insouciante à une femme forte aux derniers instants de sa vie…

Parmi la liste de souveraines illustrées dans ce livre, nous découvrons de moins connues telles qu’Agrippine, mère de l’empereur Néron qui manigança son meurtre ; Christine de Suède qui abandonna sa couronne pour se rendre à Rome et devenir catholique ; Draga Obrenovic, fille de meunier qui se retrouva reine de Serbie et qui fut sauvagement assassinée…

Chaque femme est vue et traitée différemment d’un pays à un autre, ainsi chacune d’entre elles vont montrer leur pouvoir, qui était à l’origine dédié à l’homme.

A la fin du livre, nous pouvons retrouver des notices biographiques des auteurs qui ont participé à la rédaction de Les derniers jours des reines.

Pour aller plus loin, je vous invite à découvrir ces livres :

Pour retrouver la photo, c’est sur Un Livre, Un Café