L’Homme de cour est un livre écrit par Baltasar Gracian. D’origine espagnole, Baltasar Gracian dépeint à travers 300 maximes, l’art de jouer de la diplomatie et de la politique au sein de la Cour d’Espagne. Ce livre sera adapté en français pour Louis XIV. Un manuel qui continue de servir aujourd’hui.
L’Homme de cour, et si on en discutait ?
Les origines du livre
Il parut en langue castillane en 1647 à Huesca sous le nom de Oraculo manual y Arte de prudencia sacada de los aforismos que se discurren en las obras de Lorenço Gracian, de son pseudonyme laïc. Il fut traduit, entre autre, en italien et en français par Amelot. On le soupçonne d’avoir repris la traduction italienne de 1670 et 1679 et non l’oeuvre originale en espagnol, sous prétexte qu’elle était intraduisible et que même les espagnols ne l’entendaient pas.
Amelot de La Houssaie dévoile un titre différent : L’Homme de cour. Il explique dans la préface de son livre, destiné à Louis XIV et à sa Cour, que « L’Homme de cour ne parle jamais qu’à l’oreille ; encore faut-il l’avoir bien fine, pour ne rien laisser échapper. C’est un Homme d’Etat, qui fait son compte, que ni bêtes, ni simples gens ne s’amuseront point à lire ces Maximes ; mais que les Princes, et les autres gens de Cour, y trouveront de bons avertissements. »
Amelot explique que grâce à ces 300 maximes, il a su trouver les bonnes paroles pour inciter à la lecture de ce livre.
Nous parlons, ici, bien plus de la traduction de Amelot que de Baltasar Gracian, mais il est à noter que la répercussion de ce livre en France fut conséquente. Durant plusieurs siècles, L’Homme de cour a attiré de nombreux lecteurs. En effet, chacun était avide de découvrir comment se déroulait la réelle vie à la Cour de France, quels étaient les usages et surtout comment y réussir.
Les 300 maximes
Un peu comme les 300 spartiates, ces 300 maximes sont votre meilleure défense face à l’univers professionnel. On parle tout de suite de politique mais pourquoi cela devrait-il rester dans ce domaine précis ? Les 300 maximes de l’Homme de Cour fonctionnent, pour la plupart d’entre elles, encore aujourd’hui.
Ce sont parfois des conseils :
- simples que nous appliquons déjà au quotidien,
- que nous essayons de mettre en application,
- que nous avons déjà entendu mais que nous ne savons comment l’exercer,
- et enfin, des conseils qui nous sont inconnus.
Cet art semble inaccessible à certaines personnes, cependant si l’on y croit et que l’on souhaite réellement les appliquer au monde professionnel, alors les chances de réussite peuvent être au rendez-vous.
Ce manuel est un réel coup de coeur pour ceux qui souhaitent mieux s’adapter, s’intégrer dans l’univers professionnel, qui peut s’avérer être requin !
Quand et où le lire ?
Dans un lieu calme afin de considérer chaque maxime et de repenser à des situations vécues ou vues.
Pour en découvrir plus, je vous invite à lire :
- Le Siècle d’Or espagnol, où Baltasar Gracian s’inspire de nombreuses fois au roi Philippe II d’Espagne.
- Le siècle de Louis XIV, prestige ouvrage rédigé par Jean-Christian Petitfils sur les points lumineux et sombres du règne du roi Soleil.