Le grand livre de cette fin d’année 2018 : 21 leçons pour le XXIème siècle de Yuval Noah Harari. Ce livre est le troisième tome de cet écrivain et historien israélien. Le premier fut Sapien, une brève histoire de l’humanité et le second tome fut Homo Deus, une brève histoire du futur. Mon avis sera surement moins influencé que d’autres lecteurs, journalistes… car je n’ai pas lu les deux premiers tomes. Je vous propose ainsi mon analyse et ma vision basée sur ce que j’ai lu, de ce que je vis et de mes connaissances digitales et technologiques.
21 leçons pour le XXIème siècle, et si on en discutait ?
21 leçons pour le XXIème siècle semble un peu prétentieux alors qu’en un siècle il peut se dérouler beaucoup d’événements. Un siècle, c’est quoi ? C’est 100 années, c’est 1 200 mois, c’est 36 500 jours ! Bref, cela fait beaucoup. Yuval Noah Harari va concentrer ces 21 leçons en 5 parties : Le défi technologique, Le défi politique, Désespoir et espoir, Vérité et Résilience. Pour ma part, je vais me concentrer principalement sur la notion de technologie et de data qui sont des sujets récurrents tout au long du livre.
La data et la technologie, que se passe-t-il ?
Nous ne pouvons pas faire semblant de voir que la data est de plus en plus présente dans nos vies, que cette forme de données personnelles ont permis de développer des besoins, de créer des envies ou des technologies que, parfois, nous ne connaissons même pas l’existent ou la possibilité (d’ordre militaire, par exemple).
Mais pourquoi Yuvah Noah Harari en parle autant ? En effet, en si peu de temps l’être humain a su développer et faire accélérer tout un univers technologique entre les XXème et XXIème siècles. On avait jamais vu ça auparavant. Tout s’accélère, j’insiste sur ce terme car la notion de vitesse est une nécessité dans notre quotidien avec les internets, par exemple, mais aussi dans nos échanges avec les autres via les réseaux sociaux, les SMS…
Nos parents ont grandit avec la télévision en noir et blanc et ont connu ses différents changements : en couleur, télévision avec télécommande, écran 16/9ème VS le format 4/3, écran plat, 3D, l’internet sur la télévision… La télévision a pris son temps pour se développer et cela en plusieurs dizaines d’année (première transmission en 1926). Nous avons grandi avec les ordinateurs (fixes et portables), les jeux sur disquette (celui de la moto 😉 ), on avait des ordinateurs de bureau (bécanes pour certains 😉 ) et les CDs. S’en est suivi les ordinateurs portables très performants et les jeux en ligne. Et tout cela en quelques décennies, bien que l’ordinateur fut créé fin des années 30 (pour des questions de calcul). Impressionnant, d’autant plus que les smartphones peuvent remplacer nos ordinateurs : internet, message, mail, photo, vidéo, musique, calculatrice, achats sur internet, jeux en ligne/ou application….
Pour nos parents, lorsqu’ils étaient jeunes, l’avenir s’apparentait à vivre, dès les années 2000, dans des immeubles très haut où les voitures voleraient déjà. Nous ne sommes pas si loin de ce scénario. Aujourd’hui ce qui vole en continu, c’est la data. Cette donnée est invisible puisqu’elle communique, qu’elle naît et qu’elle se développe via nos technologies : smartphone, ordinateur, achats en magasin…
Je parle de technologie pour le grand public, mais imaginez ce que les Etats, les armées, l’espionnage développent pour tout savoir sur les uns et les autres, comment détruire un pays, comment aller encore plus loin dans l’espace, recréer de la viande et sa composition en ne provenant pas de l’animal, trouver une autre planète où vivre, penser écologie…
Qui dit technologie, dit Data et la guerre entre les pays se fait principalement, aujourd’hui, à niveau de la data.
La publicité en ligne, la seconde forme d’usage de data
Qui ne connaît pas la fameuse série Mad Men ? Ces pubards des années 60 qui ont développer des publicités des plus incroyables au plus inconcevables. Se baser sur ce que souhaite réellement l’être humain, le lui donner ou lui créer son envie. Aujourd’hui, la publicité en ligne répond à cette demande mais de manière plus intrusive, plus précise, plus réactive. On est dans : je réponds à un besoin que tu allais avoir.
Mais comment font les agences de média en ligne pour y répondre ? La Data ! Le grand mot maître. Vous avez dû en entendre parler de la Big Data ? Non, bon voyons cela ensemble. Comme l’indique le mot Big Data, il y a l’indication de volume. Ces data proviennent de beaucoup d’endroits à la fois, cela peut être quand vous faites vos courses dans votre supermarché du coin, de votre géolocalisation de votre téléphone, sachant que les Androids fournissent de détails plus précis sur où se trouvent les mobinautes VS les OS – Iphone. Mais ceux qui détiennent une data assez incroyable sur le grand public reste la GAFA.
Kesako la GAFA ? Google Amazon Facebook Apple. Ces quatre acteurs collectent facilement de la donnée sur nous. Vous pouvez vous inscrire gratuitement à Facebook, en échange vous donnez vos données personnelles : âge, sexe, nom, prénom… et s’ensuit toutes vos interactions. C’est aussi une mine d’or pour les publicités en ligne. Vous avez vu un produit sur Amazon, soyez sûr que l’instant d’après, une publicité apparaîtra par magie sur votre flux Facebook. Le fait de retargeter l’internaute ainsi, n’a jamais été aussi rapide (jusqu’à présent). Le traitement de la data et le push de ces pubs se font tellement rapidement que ce sont des ordinateurs qui s’en occupent avec des plateformes spécifiques.
Google et Amazon – Google Assistant, Alexa d’Amazon. On en parle ? A défaut que les micros de nos téléphones soient toujours allumés et que tout ce que le smartphone entend l’enregistre en continu, les Google Home, les Echos d’Amazon sont encore plus riche en récolte de données. En effet, l’être humain veut que sa vie soit facilité, que la technologie pense comme nous et c’est ce qu’elle fait. Ces deux géants ont créé notre majordome ! La classe vu comme cela. Ils essayent tellement de reproduire ce que nous penserions, que cela en limite nos choix. On peut commander un Uber avec ces voice technology, demander à lire notre horoscope, à acheter des produits avec Alexa d’Amazon. Bref, des outils parfaits mais des outils, où l’on fournit davantage de choses sur nous et sur ce que l’on consomme.
La publicité en ligne est l’un des secteurs qui nécessitent le plus les data. Une entreprise ne peut vivre qu’en faisant du chiffre et ce revenu s’acquiert à travers nos achats (voulus ou non voulus, désirés ou non désirés, prédit ou non prédit, ah si prédit uniquement 🙂 ).
Pour finir, connaissez-vous les trois principales data que l’on peut récolter pour la publicité en ligne ? Il y a la first party data, qui est celle qu’une entreprise possède. La second party data qui est celle d’un partenaire externe. La third party data est une donnée qui provient, par exemple, de régies publicitaires.
Quand et où le lire ?
J’ai beaucoup aimé lire 21 leçons pour le XXIème siècle, bien qu’il soit un peu lourd à lire d’une traite. Il reste intéressant de prendre beaucoup de recul en le lisant. Ainsi, je vous conseille de le lire par morceaux dans des endroits au calme.