les petits garçons théodore bourdeau

Livre : Résumé et Avis

Le résumé

Les petits garçons est un livre écrit par Théodore Bourdeau. Journaliste de profession, il a pris un nouveau challenge dans son expérience de carrière, en écrivant un livre. Exercice complexe, qui demande une autre forme d’écriture, une autre forme d’information.

Les petits garçons, c’est l’histoire de deux garçons : le protagoniste et Grégoire, son ami.
De l’enfance à l’âge adulte, on les voit grandir à travers leur chemin de vie et les actes de terrorisme. Seul la peinture de Valtat sera le fil conducteur d’une enfance insouciante, évoluant vers l’âge de conscience.

Mon avis

En plus du titre, le résumé du livre peut s’avérer un réel facteur d’intention de lecture. Pour ma part, pour des raisons personnelles ni le titre, ni le résumé m’ont plu. Mais on ne juge pas un livre à sa couverture, ni à son résumé et j’ai dévoré le livre. Un réel coup de cœur de la rentrée littéraire 2019.

L’écriture est fluide et permet une lecture relaxante. Théodore Bourdeau va droit au but, ce qui rend le texte dynamique. Si dynamique que les chapitres détiennent la longueur parfaite. Les détails apportés à l’histoire sont équilibrés et bien choisis. Le livre nous emporte et l’envie de parcourir les pages est réelle.

Points de discusions

La notion de temps et d’espace

Auria : Les dates et les lieux sont omis. L’âge des personnages l’est également. Toutefois, vous laissez aux lecteurs des indices permettant de deviner à quelle date / dans quel lieu, l’histoire se déroule. Ainsi, on comprend que le 5 avril 1994 Kurt Cobain se suicide et que vous êtes à l’âge de l’adolescence. On voit, également, les couleurs des briques de Lille.

Théodore : Il y a plusieurs explications à cette volonté de ne pas nommer les choses. D’abord, je voulais vraiment mettre en avant mes personnages et leur ressenti, leurs émotions face aux circonstances, et notamment aux événements d’ampleur historique. Je voulais que le récit se concentre sur leur perception de garçonnets confrontés pour la première fois à la violence inintelligible des attentats, par exemple. Je voulais laisser glisser l’événement historique à travers leur expérience, pour qu’il surprenne aussi le lecteur, comme quand on découvre qu’une catastrophe est en train d’advenir. 

La relation amicale du protagoniste et de Grégoire

Auria : La relation entre ces deux êtres évolue : éloignement, rapprochement, éloignement, rapprochement. Néanmoins, le lien reste toujours présent.

Grégoire et le protagoniste principal empruntent, à un moment donné, dans leur vie deux chemins différents, mais qui restent parallèle. Un jour, ces deux chemins se croisent à nouveau et c’est à la fin du livre, lorsque Grégoire se prend une claque de la vie. La quantité perdue sur ces dernières années n’a pas enlevé la qualité de leur amitié, c’est-à-dire des moments de vie, des sujets sur la vie, des souvenirs. Qu’en est-il, après, de cette amitié ?

Théodore : Leur amitié est emplie de la magie des amitiés d’enfance. C’était une des questions que je voulais poser dans le roman, dès le début. Pourquoi ces amitiés d’enfance sont aussi fortes ? Comment naissent-elles ? Comment se consolident-elles ? Peuvent-elles résister aux épreuves, à toutes les épreuves ? Au fond, c’est le souvenir de leur enfance qui semble être la clé de leur amitié. La fidélité aux moments très sincères et doux de leur enfance, face à l’adversité froide du monde adulte.

Théodore Bourdeau et son livre, Les petits garçons

Vous associerez votre livre Les petits garçons à :

– Quelle musique : « Chidren’s Corner » de Claude Debussy.
– Quel film : « The tree of life » de Terrence Malick, pour la beauté des scènes liées à l’enfance.
– Quelle peinture : Le tableau de Valtat, bien sûr !
– Quelle année / décennie : La fin du XXème siècle. Ce moment postérieur aux grandes guerres où l’on a sincèrement cru à la « fin de l’Histoire ».
– Quelle célébrité : Marcel Proust, LE people le plus cool de la charnière XIXème-XXème !
– Quelle boisson : La mauvaise vodka coupée au jus d’orange des soirées misérables en boîte de nuit, quand on est adolescent.
– Quel moment de la journée : La nuit, quand j’écris.
– Quelle fleur : Ces fleurs de pissenlit que l’on cueille, enfant, et qu’on offre à sa maman ou à sa première amoureuse.

Qu’est-ce que pour vous le journalisme ? L’exercice de raconter le monde tel qu’il se déroule, au jour le jour, en essayant d’être le plus fidèle aux hommes et aux faits. Un exercice difficile.

Quel enseignement de la vie avez-vous appris ? Que l’écriture est « un sport de combat », une lutte exigeante, qui ne doit pas se prendre à la légère.

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