Babylone Yasmina Reza

Le troisième livre de Yasmina Reza puise son énergie dans les sentiments qui tiraillent l’être humain : la solitude et l’abandon. Elle les exprime à travers ses différents protagonistes tous âgés d’une plus de soixantaine d’années et qui au cours d’une soirée vont être bouleversés par un accident tragique.

Paru le 31 août 2016 aux éditions Flammarion, Babylone faisait parmi les livres de la rentrée littéraire 2016 à absolument découvrir. Il a obtenu le prix Renaudot 2016.

Qu’en disent la presse & les lecteurs ?

Les critiques de la presse

Les avis sont presque unanimes, ce roman est une belle création de Yasmina Reza :

  • Le Monde qui applaudit cette « enquête drôle et profonde sur nos existences ordinaires »
  • Bilbiobs du Nouvel Obs souligne fièrement que fin août, leur journaliste s’était rendu compte du potentiel de Babylone. Il arbore la délicatesse de ce roman à exprimer, sur papier, tous ces sentiments négatifs qui nous prennent.
  • Télérama note cette élégance du « style sec à la netteté assassine » et pointe ce jeu de paradoxe.
  • L’Express a deux avis assez tranchant : soit l’une aime soit l’autre s’interroge sur cette renommée. Ils sont d’accord sur la description complète des personnages, sur la présence de dialogues… mais les avis divergent lorsqu’il s’agit de dire si cela leur paraissait agréable ou non.

C’est le 3 novembre 2016 que l’on annonça la gagnante du Prix Renaudot 2016 et qu’elle détrôna Delphine de Vigan (2015).

Les critiques des lecteurs

Sur la Fnac, on retrouve aussi des avis mitigés malgré la note de 4,5/5. Soulevé par les critiques précédentes, le style d’écriture de Yasmina Reza n’est pas là le problème mais bien le ficelage.

Sur Amazon, nous retrouvons encore cet effet de « j’aime » ou « je n’aime pas », 7 avis ont été notés à une étoile et 9 à 5 étoiles (5 la note la plus élevée). On y lit une admiration pour l’intrigue et le style mais le livre reste ennuyeux.

Pourquoi une telle différence

La rentrée littéraire 2016 – un avis mitigé

Je me suis empressée de m’acheter le livre suite à une recommandation du magazine Lire. L’extrait me plaisait, le style m’intéressait et l’histoire m’intriguait. Un roman idéal pour les vacances.

Malheureusement, en relisant le résumé, Babylone ne semblait plus être un livre adéquate sur lequel se penchait durant les vacances d’été. A mon goût, il se lirait parfaitement en hiver dans une maison à la campagne où un feu de cheminée réchaufferait l’atmosphère. Etre éloignée d’une ville et de personnes propulsent un effet dynamique à cette intrigue policière.

Je me suis mise à le lire à Noël et malheureusement je n’ai pas réussi à me plonger entièrement dans ce livre. Comme l’interpelle les journaux ou les lecteurs, on apprécie la souplesse d’écriture que possède Yasmina Reza et sa manière de jouer avec les paradoxes et styles, cependant l’histoire a mis du temps à commencer, les plongeons sur les personnages me semblaient bien trop longs et je n’ai, ainsi, pas réussi ou voulu à me projeter dedans.

Toutefois, Yasmina Reza a parfaitement dessiné cette solitude à laquelle nous sommes tous confrontés un jour ou l’autre, où nous avons la sensation de n’être plus rien, de n’appartenir à plus rien si ce n’est à son propre mal être. On a envie de prendre dans nos bras Jean-Lino quand il se sent blesser par cet enfant qui refuse de l’appeler papi, lui qui aurait tout donné pour que cet enfant l’aime en retour.

Note – 3 / 5

Babylone n’est pas l’un de mes livres phares mais j’en garde un bon souvenir grâce à ce style et à cette complexité de sentiments.

Pour retrouver la photo, c’est sur Un Livre, Un Café

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