Avant de commencer, j’ai basé ma lecture sur deux beaux livres :
– Les Parisiens, ce qu’ils disent, ce qu’ils font, ce qu’ils pensent (2012)
– Chez les Parisiens, Appartements et bureaux créatifs à Paris (2018)
Vous, les amoureux de Paris
Sur leur site internet, My Little Paris met un point d’honneur à mettre les livres en exergue et à propager les titres, qui pourraient plaire à leurs lecteurs.
Et pour cela, quoi de mieux que de créer ses propres livres ? En effet, My Little Paris est connue pour ses illustrations de Paris et de la parisienne. En misant sur un beau livre avec les dessins de Kanako, c’était diffusé du bonheur auprès de ses lecteurs.
La parisienne illustrée
My Little Paris était déjà l’ère de l’image, des instants qui se partagent très facilement et dans lequel on peut se reconnaitre. Ils étaient déjà IN dans la communication de Paris et de leur marque.
Dans le livre Les Parisiens, ce qu’ils disent, ce qu’ils font, ce qu’ils pensent, My Little Paris répond à la demande des jeunes femmes de 2012 : des dessins comme s’il en pleuvait de Kanako.
Ils représentent des clichés (mais réels) de parisiennes et de parisiens, des instants qui peuvent faire écho à notre quotidien. Ces dessins permettent une grande liberté d’imagination et d’identification.
La parisienne choisie
My Little Paris dessine une élite parisienne qui fascine le monde entier.
En effet, c’est la représentation de la parisienne inaccessible qui est mis en exergue : féminine, sensuelle, faussement naïve, mondaine, contradictoire, un brin de folie et être une icône.
La « parisienne » de My Little Paris est cette image inaccessible, mais dont on a envie de s’inspirer. Je ne dirai pas que cela s’apparente au « surmoi » de Freud, mais cette parisienne inspire tellement, qu’elle peut sembler être un objectif irréalisable pour la plupart
Nous, les parisiens de My Little Paris
Dans le livre Chez les Parisiens (2018), on note une approche différente.
En effet, nous parlons des parisiens et non plus que des parisiennes. Egalement, les illustrations de Kanako ont disparu pour laisser place à la photographie et enfin, on ne parle plus des parisiens dans sa généralité mais du monde de My Little Paris.
De l’illustration à la photo
Si nous prenons un peu de recul sur notre smartphone, nous comprendrons vite que nos applications sont beaucoup liées à la photo : Instagram, Snapchat, Pinterest…
Dans ce beau livre, My Little Paris dévoile les photos de leur bureau à Paris, situé au métro Barbès. On reste dans la beauté et la tendance des locaux : des couleurs pétantes aux murs, des endroits « repos » où l’on peut s’allonger sur un lit de nuages de coussins (oui, cela fait rêver), d’une longue bibliothèque qui se remplit par les employés…
En somme, My Little Paris montre à travers ces photos, que leur créativité de projets, de livres, de box, de partenariats, de Mona… se trouve aussi dans leur bureau.
Il est possible d’être amené à se demander si cela n’est pas que de la poudre aux yeux ? Peut-être bien, cependant, je n’ai pas la sensation que cela se ressente dans les projets et les produits qu’ils lancent. Le succès est au rendez-vous.
Les employés de My Little Paris mis en exergue
Dans ce beau livre, ce sont les parisiens de My Little Paris qui prennent la voix. On passe, ainsi, du fictif avec les images de Kanako à la réalité avec les photos.
Les appartements dévoilés des employés de cette entreprise possèdent un air des illustrations de la dessinatrice. En effet, tout est beau, grand (oui grand !), bien ordonné. Certains d’entre eux votent pour le blanc, le minimalisme et l’ordre, et d’autres pour les couleurs, la folie et le hors sentier.
Pour ma part, j’opte pour les seconds :
– L’appartement de Charles, qui invite à sa vision de la renaissance italienne
– L’appartement de Anne-Flore, qui rend le bleu et le doré dynamiques.
– La maison de Julia, qui instaure le goût d’un jardin verrière
Il est évident que My Little Paris a souhaité répondre à une nouvelle demande française et étrangère, sur qui est réellement My Little Paris.
Cette sélection d’appartements et la démonstration de leur bureau parisien ne cessent de me faire penser à Louis XIV et à l’étiquette : être accessible tout en ne l’étant pas.