Le deuxième sexe est un essai existentialiste et féministe écrit par Simone de Beauvoir. Composés en deux tomes, les livres traitent d’abord des points de vue pris sur la femme à travers la biologique, la psychanalyse et le matérialisme historique. Dans un second temps, on aborde la constitution de la réalité de la femme. Cet essai est riche en références littéraires, historiques, biologiques, sociologiques, médicales.
Le deuxième sexe, et si on en discutait ?
Comment est construit l’essai ?
Les deux livres sont construits de cette manière :
Tome I :
- Introduction
- Première partie : Destin
- Deuxième partie : Histoire
- Troisième partie : Mythes
Tome II :
- Introduction
- Première partie : Formation
- Deuxième partie : Situation
- Troisième partie : Justifications
- Quatrième partie : Vers la libération
- Conclusion
Comment a été reçu cet essai existentialiste et féministe ?
A la sortie de la guerre, il y a ce désir de recréer un nouveau monde, sur de nouvelles bases pour reconcevoir l’humanité. C’est en 1949, aux Editions Gallimard que l’essai féministe Le deuxième sexe est paru. A sa sortie, l’accueil fut glacial. Lu en partie par une société d’intellectuels, par des communistes, des catholiques, des protestants… cet essai échauda un grand nombre d’entre eux. Un point sensible que Simone de Beauvoir avait touché et qui animait ces personnes : l’égalité des sexes. Un sujet qui semblait important pour cette écrivaine à aborder et qui n’avait pas mesuré une retombée aussi violente.
Simone de Beauvoir reçut de nombreuses provocations verbales sur ce qu’elle était, sur ce qu’elle représentait à travers ses idées : une nymphomane, lesbienne, pornographe, bourgeoise. Dans ce livre, on bouscule les valeurs traditionnelles et patriotiques, le rôle de la femme dans la reproduction, la responsabilité humaine… En pointant, par exemple, du doigt l’infantilisation de la femme, sa dépendance vis-à-vis de l’homme, elle s’est heurté à de nombreux murs, avis.
La publication de ce livre fut interdit dans de nombreux pays. Le Vatican a mis cet essai existentialiste et féministe à l’index. L’Espagne, le Quebec, les pays protestants… avaient également prohibé la diffusion.
A contrario, aux Etats-Unis, le livre fut très bien reçu par les femmes. Kate Millett, grande féministe américaine, approuvera cet essai en disant « it was a revelation » (c’était une révélation).
Quand et où le lire ?
Au café de Flore ou chez soi pour se concentrer pleinement à la lecture.
Pour retrouver la photo, c’est sur Un Livre, Un Café