Vadim, le plaisir sans remords est un livre écrit par Clément Ghys. On le connait beaucoup, peu ou pas, Vadim est cet homme qui a fait swinguer Saint-Germain-des-Près avec Françoise Sagan, Marquand, Juliette Gréco et bien d’autres encore. On apprend à le découvrir à travers le regard de Clément Ghys et de son admiration pour cet homme à femmes (womaninzer). Plongeons dans cette biographie de Vadim, dans ces années 50, dans ce Flore, dans ce Tabou et dans ce Saint-Germain-des-Près si magique.
Vadim, le plaisir sans remords est paru le 3 mai 2017 aux Editions Stock.
Mon avis sur Vadim, le plaisir sans remords – Note 3,5/5
Je connaissais vaguement le nom de Vadim. Je savais qu’il avait été l’époux de Brigitte Bardot, qu’il était associé à ce fameux film Et Dieu créa…la femme. J’en savais assez peu sur ce personnage finalement. Lorsque je découvris le livre Vadim, le plaisir sans remords, je me suis lancée avec surprise dans cette lecture. Je voulais en apprendre davantage sur Vadim mais aussi sur ce Saint-Germain-des-Près, qui continue encore à faire briller mes pupilles. Un endroit magique où j’étais avide d’en délecter les quelques moments vécus par ce fêtard de Vadim.
Un homme…
… à faire la fête…
Il possède un physique banal mais détient un regard puissant, un charisme incomparable qui fait de lui un homme dont on a envie d’être l’ami, d’être l’amante. Il le sait. Il aime les plaisirs. Il ne vit presque que pour ça d’ailleurs. Alors, il s’engouffre chez lui, dans son Saint-Germain-des-Près. Comme vrai germanopratin, il s’évade la nuit dans la rue Saint-Benoit. Il faut y être, tout le monde y est, c’est là où il faut se faire remarquer. Avec Françoise Sagan, il y passera d’excellents moments à flamber l’argent et à s’alcooliser jusqu’à n’en plus pouvoir.
Il ne s’est pas s’arrêté et ne veut pas arrêter ce train de vie qui l’emmène dans un monde merveilleux, un monde rien qu’à lui. On subodore que son premier amour, que ses mariages vont l’adoucir, qu’il va se responsabiliser. Cela serait bien trop simple. Il refuse de faire des compromis sur ses plaisirs personnels. Il sait ce qu’il veut et l’impose à ses charmantes compagnes.
D’ailleurs ses compagnes, il les rencontre majoritairement en boite de nuit.
… et à aimer les (belles) femmes.
Parce qu’il aime les plaisirs, il aime les femmes. Il les aime à sa manière. Il les aime blondes, sveltes et douces. Si douces qu’il en ressent le besoin de les sortir de leur propre confort aristocratique ou guindé. Il leur suggère malignement des métamorphoses : changer de coiffure, aborder un langage plus provocant, jouer dans ses films.
Brigitte Bardot, sa première femme, qu’il n’oubliera pas. C’est ainsi qu’on le ressent dans le livre de Clément Ghys. Elle est présente tout au long de la vie de Vadim, même après leur divorce où ils continueront à faire du cinéma ensemble. Elle est la première poupée qu’il a orienté (manipulé ?). Car pour lui ses femmes sont comme des poupées qu’il aime exhiber nue dans ses films. Ce sont ses poupées à lui dont il est fier. Il aime pouvoir leur faire faire ce qu’il veut d’elles, en les imaginant tel qu’il aimerait qu’elles soient dans ses films (et dans la vie ?).
Il les maîtrise et finalement elles doivent avoir le sentiment de se sentir protéger avec lui. Avec cet homme qui sait mener sa barque, qui a toujours le bon feeling, qui leur dit comment être et comment jouer. Il leur mâche le travail pour qu’elles aillent dans la « bonne voie » de ses désirs. Elles se laissent faire car elles sont hypnotisées par cette sécurité, par ce charme et surtout par cet homme fuyant le lit conjugal.
L’écriture
Tout au long du livre, on sent la joie mais aussi la peine, l’incompréhension de Clément Ghys face à la vie déferlante de Vadim. On note son enthousiasme pour ce couple Vadim-Brigitte. On a la sensation qu’il ne pouvait exister qu’elle, Brigitte Bardot. Cette femme qui envoûte les hommes, qui agace les femmes et qui devient une image à plagier (pour les futures femmes de Vadim). C’est une muse.
Il refuse aussi de laisser s’évader ce souvenir que provoque en lui Vadim, sa vie débauchée de plaisirs. Il s’est imprégné de lui et de Brigitte. L’écriture est ainsi poussée, on possède le sentiment d’être dans la tête de Clément Ghys et dans celle de Vadim. On a envie de découvrir, avec l’écrivain, quels vont être les prochains délices de Vadim, comment il va s’en sortir pour réussir sa vie dans le monde cinématographique.
Je ne dis pas que c’est mon livre préféré, cependant je n’avais qu’une envie c’était de revenir dans le livre pour en savoir davantage sur Vadim, cet être égoïste et esthétique.
Quand et où le lire ?
A lire avec un café à la terrasse du Flore, à un déjeuner chez Castel, à Saint-Tropez près de la plage, à Malibu avec un cocktail à la main.
Pour retrouver la photo, c’est sur Un Livre, Un Café