Orgueil et préjugés avec café

Orgueil et préjugés est un roman écrit par Jane Austen et paru en 1813 à Londres. Cette histoire met en exergue la société anglaise de la fin du XVIIIème siècle où mariage et argent sont les fils conducteurs. On y retrouve la gentry (petite noblesse campagnarde), avec la famille Bennet et l’aristocratie, avec la famille Darcy.

Les origines du roman Orgueil et préjugés

Nous connaissons tous ce livre sous le nom d’Orgueil et préjugés mais saviez-vous qu’à l’origine Jane Austen avait donné pour titre : First impressions. Un roman qu’elle rédigea d’octobre 1796 à août 1797 et tout cela à l’âge de 21 ans !

Tout comme dans le roman, il était coutume que la famille Austen se réunisse pour lire après le dîner. Et ce dernier fut parmi l’un d’entre eux qui avait été validé auprès de tous. Cependant, il faudra attendre 1813 pour que l’oeuvre Orgueil et préjugés soit éditée par Les Editions Egerton.

Cet livre connut un réel succès auprès de ses lecteurs mais personne ne savait réellement qui en était l’auteur. En effet, son nom avait été masqué et remplacé par « l’auteur de Raison et sentiments ». La raison était qu’à l’époque les femmes possédaient des droits limités et le statut d’écrivain ne leur était pas destiné. Comme le soulignera Virginia Woolf dans son essai « Une chambre à soi », les femmes rencontraient des difficultés à appliquer leur passion de l’écriture à cause de leur sexe et leur ressource financière. Elles pouvaient se rendre dans une salle/pièce spécifique pour pouvoir y faire leur propre activité et dans un temps limité.

Orgueil et préjugés couverture origine
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Orgueil_et_Pr%C3%A9jug%C3%A9s#/media/File:PrideAndPrejudiceTitlePage.jpg

D’où viennent cet orgueil et ces préjugés ?

Dans cette oeuvre on retrouve deux personnages principaux qui illustrent le titre « Orgueil et préjugés ». L’orgueil pour l’élégant et le réservé Mr. Darcy et les préjugés pour la jeune et vivace Mlle Elizabeth Bennet (Lizzie).

Cette dernière possède une bonne intuition sur les personnes qu’elle connaît et qu’elle rencontre (M. Bingley, Lady Catherine…), à tel point qu’elle est persuadée d’avoir cerné ce riche Mr. Darcy. Or, son sentiment sur Mr. Darcy a été vite biaisé à cause de la remarque qu’il avait faite sur sa beauté, lors du premier bal donné. En effet, les traits de son visage n’égalaient pas à ce qu’il appréciait le plus. Elle en fut profondément blessée et l’interpréta de la mauvaise manière.

Elizabeth continuera de nourrir les préjugés liés à la qualité de la condition sociale de Mr. Darcy et à son comportement, qu’elle interprétera comme étant du dédain et de la supériorité vis-à-vis de son milieu social et de sa famille. De nombreux facteurs conforteront et alimenteront son premier sentiment notamment lors de sa rencontre avec Mr. Wickham.

A contrario, Mr. Darcy va voir naître des sentiments amoureux pour Mlle Bennet. Ils vont s’accroître progressivement alors que Lizzie va davantage nourrir ses pressentiments envers lui. La maladresse de ses rapprochements vers elle, ses ballades avec elle, ses conversations plus intimes avec elle seront vus négativement par Lizzie, pensant qu’il se joue d’elle ; alors qu’à la vérité il ne cesse de l’admirer pour sa vivacité, son intelligence et sa gaieté. Ces traits de caractère effaceront petit à petit son premier regard sur les traits de son visage féminin.

Pour ceux qui sont à la quête de romantisme, du bon vieux temps, d’une longue activité, d’un dépaysement ou d’imagination, Orgueil et préjugés sera le roman idéal à lire à la campagne anglaise (ou française).

Les déclinaisons

Cette oeuvre a inspiré de nombreuses interprétions et imaginations littéraires, cinématographiques, clubs… mais voici une sélection qui s’apparente à l’oeuvre et/ou à l’auteure :

  • Lecture – Le Journal de Bridget Jones d’Helen Fielding
  • Cinéma – Coup de foudre à Bollywood de Gurinder Chadha
  • Lecture – Becoming Jane de Julian Jarrold
  • Lecture – Une chambre à soi de Virginia Woolf
  • Comédie musicale (Broadway) – First Impressions en 1959 à New York

Pour retrouver la photo, c’est sur Un Livre, Un Café