Sparte Nicolas Richer

Sparte est un livre écrit par Nicolas Richer, agrégé d’histoire et spécialiste de l’histoire grecque, en particulier de Sparte. Que savons-nous réellement de Sparte ? De ce pays qui a créé et développé des guerriers hors pairs ? Parcourons ensemble cette cité des arts, des armes et des lois.

Sparte est paru le 15 mars 2018 aux Editions Perrin.

Sparte, et si on en discutait ?

Qui étaient ces guerriers ?

Je vais m’attarder plus spécifiquement sur la partie la cité ‘des armes’. En effet, la plupart d’entre nous avons connaissance de la puissance de cette armée de soldats et d’un des rois, Leonidas. Pour certains, cela fut par curiosité, pour d’autres à travers le film 300 de Zack Snyder.

Comment étaient formés les futurs guerriers spartiates ?

De 7 ans jusqu’à 20 ans, les garçons de Sparte avaient une éducation stricte, qui les forçait à chercher au fond d’eux la force ultime pour vaincre différentes situations. C’était un apprentissage physique et d’épreuves corporelles.

Dès l’âge de 7 ans, l’enfant était nourri assez peu pour qu’il puisse avoir encore faim. Chacun devait trouver la nourriture qui lui manquait en volant la nuit. Cependant, il fallait prendre garde à ne pas se faire attraper, car même si la différence entre enfant riche et pauvre était anéantie, ces jeunes garçons devaient se faire aussi invisibles que possible. S’il se faisait prendre en train de voler, il méritait la sentence qu’on inculquait aux mauvais voleurs. L’entrainement à demeurer sur sa faim était clé. Il fallait qu’ils soient aptes à résister aux privations.

Quel était l’élite ?

300 était-ce un chiffre au hasard ?

Les jeunes spartiates (âgés entre 20 et 30 ans) pouvaient intégrer les hippeis, les fantassins d’élite. Ils étaient au nombre de 300. Ils étaient la crème de la crème, ceux qui ont passé les plus durs épreuves, dont celles où le jeune hippeus doit partir seul en période hivernale pendant plusieurs mois. Les hippeis sont, comparé aux autres guerriers, formés à agir en tant que solitaire. Ils peuvent agir sur différents tableaux, tels que membres de la garde royale.

Lors de la bataille de 481 sur la ligne de défense aux Thermopyles (lieu de passage obligatoire vers la Grèce centrale), Leonidas, roi de Sparte, avait à ses côtés 700 contingents thespiens, 400 thébains et 300 spartiates. Le troisième jour, celui dont le nom désigne le descendant de Léon, le lion, tomba en héros face à la Perse, à Xerxès.

Et, les femmes dans tout cela ?

Certaines d’entre elles étaient également formées à la gymnastique et au maintien d’un corps ferme. Cette forte apparence laissait sous-entendre que la femme spartiate pouvait engendrer des enfants robustes.

Elles tenaient également à l’honneur des hommes, à leur vaillance et il était inconcevable qu’un homme, que son enfant revienne de la guerre laissant derrière lui des morts. Il devait revenir vainqueur en portant son bouclier qu’il n’a pas abandonné pour fuir, ou mort porté par ses camarades sur le bouclier. Les femmes spartiates pouvaient ainsi dire : « Mon enfant, ou avec lui, ou sur lui« . Ces femmes spartiates inculquaient un esprit militaire à leurs enfants.

La femme avait un rôle plus secondaire que les hommes dans la vie active, cependant elles pouvaient hériter d’une forte dote, d’un accès à la propriété familiale si les frères étaient morts au combat. Elles détenaient ainsi un certain pouvoir immobilier, foncier.

Pour aller plus loin

Dans son livre, Nicolas Richer en dévoile davantage sur le rôle des hommes dans la guerre mais aussi sur l’art du pouvoir, sur la période glorieuse de Sparte et sur son déclin. Il est intéressant de comprendre comment ils vivaient, qui ils étaient et comment ils se répartissaient les richesses. Bien au-delà de cet aspect politique et militaire, l’écrivain dévoile comment Sparte a su développer sa forme d’art, son inspiration.

On discutait du rôle de la femme, là encore, l’auteur nous illustre plus explicitement comment elles fonctionnaient au sein de la cité, leur relation avec les hommes et leur forme d’indépendance.

Je vous invite à le lire, car vous comprendrez comment ce système de génération de guerriers a pu se voir diminuer progressivement.

Quand et où le lire ?

Lors d’un séjour en Grèce, près de la plage au printemps.

Pour retrouver la photo, c’est sur Un Livre, Un Café

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