Aux noces de nos petites vertus Adrien Gygax

Aux noces de nos petites vertus est un livre écrit par Adrien Gygax. On part en direction de la Macédoine puis de la Turquie, où le protagoniste va apprendre à se découvrir auprès d’un ami et d’une jeune femme locale. Comment ce trio va évoluer ? Quelles relations vont-ils entretenir ?

Aux noces de nos petites vertus est paru le 24/08/2017 aux Editions Cherche midi

Mon avis sur Aux noces de nos petites vertus – Note 4/5

Adrien ? Le protagoniste, de cette histoire d’amour (pas à l’eau de rose), dévoile la complexité de ses pensées, de ce qu’il voit, de ce qu’il a pour sentiments sur ce qui l’entoure. On va parcourir avec lui tout ce chemin de réflexion sur la relation homme / femme, sur sa définition de l’amour de chacun des deux sexes. D’ailleurs, il n’y croit plus trop en l’amour. Il ne veut pas faire de choix sentimentalement, d’où la facilité de ce trio complaisant.

La complexité du protagoniste

Une jeunesse interrogative

Tout au long de Aux noces de nos petites vertus, on note la complexité de son mal-être. Cette instabilité, est-elle due à sa fuite face l’amour ? A sa fuite face aux responsabilités entre les humains ? On ne sait pas mais on pointe facilement cette envie de s’en sortir, de crier, de hurler pour pouvoir enfin savoir vivre. Il fuit. Il fuit sa vie rien qu’en prenant un mois de vacances après ce mariage. Où sont ces responsabilités professionnelles pour partir aussi longtemps ?

Il fuit également l’amour, qui pour lui n’a plus aucune signification réelle. Il ne peut s’empêcher de s’écoeurer de ces valses amoureuses et de détruire des couples. Finalement, c’est si jouissif de séparer un couple pour gagner la personne désirée. Jouissif car on a la sensation d’être en compétition face à quelqu’un de haut niveau. Mais la vie n’est pas aussi simple, on ne peut détruire un couple sans en prendre un coup de bâton, positif ? négatif ? A vous de le découvrir.

Sa définition des relations homme/femme – Tout s’achète

Elle est simple : les femmes choisissent la facilité et les hommes doivent se battre. C’est ainsi qu’il confie sa vision des choix entre ces deux sexes durant une partie d’échec avec son ami.

Tout au long du livre, on espère que sa vision si stricte de ces deux sexes va s’adoucir, qu’il va comprendre qu’une femme ne s’achète pas et qu’elle peut être indépendante sur tous les points de vue. On espère aussi qu’il va adoucir la responsabilité des hommes face à « l’entretien d’une femme », qu’ils n’ont plus vraiment ce rôle-là, que les femmes sont loin de cette vision archaïque. On ne sait pas s’il possède ce dur discours, à cause de sa brutale décision de quitter son amour de jeunesse et d’en trouver les coupables par quelques expériences pénibles, ou s’il tente tout simplement de se rassurer.

Images représentatives – La société

Il introduit très régulièrement des comparaisons imaginatives de ses situations. Elles sont très agréables à lire et elles permettent de nous faire voyager. Elles permettent aussi de poser joliment des moments cocasses. Tout au long du livre, il utilise ces comparaisons. Parfois peut-être de trop.

Ici, que cherche Adrien avec ces images ? Peut-être qu’il a envie de bousculer cette société dans laquelle on vit en l’adoucissant, en essayant de s’en persuader. C’est tellement plus agréable de subir notre société quand c’est joliment dit. Peut-être souhaite-t-il faire passer un message à tous ces jeunes proches de la trentaine qui sont perdus. Un appel au secours face à cett

e pression que nous met la société : un parcours définit par des études, une rencontre affective, un mariage direct, des enfants, une maison, un labrador. Cette figure ne fait plus autant rêver notre génération.

Quand et où le lire ?

Pour ceux qui abhorrent la chaleur, je vous conseille de le lire dans une pièce fraîche ou dans les Fjords. Pour les autres, alors n’hésitez pas à le prendre avec vous dans un pays puissant en ressource de vitamine D tel que l’Espagne, l’Italie, le Portugal et bien entendu la Turquie et la Macédoine.

Pour retrouver la photo, c’est sur Un Livre, Un Café

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